Astral sentit son pouls s'accélérer lorsqu'elle vit le zombi se mettre à l'écart. Ainsi ce mort-vivant l'avait entendue ... Parfait. Il était temps pour elle de mettre à profit son talent qu'elle n'avait jusque-là jamais exploité : pactioniser avec les Ayons. Certaines personnes - très certainement pas les plus intelligentes - considéraient les Ayons comme des êtres dépourvus de la moindre intelligence, qui se laissaient avoir très facilement, etc etc. Son regard de glace se posa un instant sure la Reine d'Arkados. Comment une femme apparemment aussi peu futée avait pu prendre les rênes de la capitale du monde ? Cela dépassait encore la compréhension d'Astral. Celle-ci se reconcentra d'ailleurs sur son objectif : pactioniser avec le zombi qui lui faisait face. Mais pour cela, elle devait le vaincre seule, sans la moindre plante à proximité pour l'aider à vaincre.
L'Ayoneuse se mit donc en position d'attaque, prête à esquiver dès que le zombi s'en prendrait à elle. Seulement lui se mit en position de défense ... Veut-il que je l'attaque ?
Astral ne comprenait pas grand-chose à la psychologie,qu'elle fût humaine ou ayonne. Ce qui lui donnait un certain désavantage : celui d'être incapable de prédire les mouvements adverses. Elle aurait toutefois pu en apprendre un petit peu en pratiquant l'art du combat mais ... de manière générale elle et Ast procédaient toujours de la même manière : Malchik attaquait au corps à corps et elle avec sa magie affaiblissait l'ennemi et lui sapait le moral. Et si par bonheur il y avait dans les parages des plantes carnivores, parasites, ou aux propriétés plus retorses encore, il fallait vraiment une sacré volonté à l'adversaire pour se défaire des pièges végétaux dans lesquels Astral aimait - quand elle le pouvait - enfermer ses victimes ...
Ce qui était très loin d'être le cas actuellement. La Spectre se rendit alors compte de son erreur qui, peut-être, lui serait fatale. Pas de plantes. Donc pas de possibilité de les utiliser pour sa magie, et donc très certainement une mort certaine.
Astral fronça les sourcils, si légèrement qu'ils auraient tout aussi bien pu demeurer immobiles pour un observateur non aguerri. En tout cas, cela équivalait à une réflexion si profonde qu'elle en déformais les traits de toute personne "normale".
Puis soudain ce fut l'illumination. Là, parmi les débris et les morceaux de métal à terre, il y avait une petite pousse. Un unique brin d'herbe qui apparemment luttait pour rejoindre la lumière déformée par celle projetée par ces tubes de couleur. Mais il était là, et Astral vit en lui son salut. Elle ne perdit pas une seconde : matérialisant l'énergie de la plante sous forme d'une pointe elle la lança comme elle put sur son adversaire. La seule chose qui lui restait désomais, c'était d'attendre sa réaction.