Vika Kursanov
Mes services sont à vendre... pas ma loyauté.
| Sujet: Vika Kursanov Dim 13 Fév - 2:52 | |
KURSANOV Vika •Nom: KURSANOV •Prénom(s): Vika •Surnom(s): Vik', l'Illusionniste •Age: 115 ans •Sexe: Masculin •Situation: Célibataire •Orientation sexuelle: Hétérosexuel •Elément: Feu | •Origines: Terres de l'Ombre •Lieu de naissance: Quelque part dans les monts Garudard •Classe: Terramancien •Race: Elfe •Guilde: pas pour l'instant. •Métier: Artiste de Rue •Classe sociale: Moyenne •Camp: Evolutionniste |
Point de vie et points de magie:
Point de vie | 11 | Points de magie | 29 |
Prendre son temps pour faire en sorte que les choses soient les plus belles possibles ; ne pas se presser pour ne pas tomber dans l'inconscience de la jeunesse, dans la bêtise de l'action précipitée et non réfléchie. Tout est dans le timing, il faut savoir partir à point pour arriver juste à temps : ni plus ni moins. C'est comme les efforts à fournir : pourquoi faire plus quand un suffit ? Il ne faut pas gaspiller son énergie de façon aussi futile : la conserver bien précieusement pour s'en servir le moment opportun ... Ah ! Les femmes ! Belles et cruelles, sensuelles, charmeuses, attirantes, sympathiques, fatales, timides, extraverties, lymphatiques, lunatiques ... Les femmes sont ce qu'elles sont : des êtres exceptionnels ... Qui n'aime pas les femmes est un être étrange ... Mais n'allez pas croire que leurs filets d'argent peut facilement se resserrer autour de moi : je suis plus du genre à les faire pleurer que l'inverse : je n'ai jamais vu une femme rompre avec moi, je l'ai toujours devancée là-dessus. La patience est souvent signe de salut. Pourquoi vouloir toujours avoir les choses de suite ? Il suffit d'attendre le bon moment. Tout simplement. ______________________________________ Des cheveux courts en bataille, rouge sang. Cette tignasse permet déjà de le reconnaître parmi des dizaines d'autres personnes présentes. Il a un visage fin, ovale, avec de fins sourcils rouges comme ses cheveux, des yeux en amande dont l'iris est écarlate. Son nez est droit, ses lèvres charnues et toujours étirées en un agréable sourire avenant. Sur le côté droit de son visage se trouve un tatouage rouge dont la signification demeure inconnue. Sa carrure est plutôt imposante, notamment lorsqu'il porte des vêtements larges. Il arbore une peau pâle et sans imperfection, comme celle de ses congénères Elfes. - Quel charmant garçon ! Mais êtes-vous certain qu'il s'agit de votre fils et pas d'un des innombrables bâtards que votre femme a engendré ? - Eh ! Comment le saurais-je, moi qui ne suis jamais là ? Vous me posez là une très bonne question ! - Entre nous soit dit, vous devriez abandonner cet enfant. Il est si ... différent de nous ! Regardez-le ! Où avez-vous vu que les Elfes ont les cheveux rouge ? - Mais pourtant ... c'est mon fils. Une main posée sur l'épaule de mon père, l'Elfe qui était sa meilleure amie continua à tenter de le convaincre que je n'étais pas issu de sa chair. Elle lui parla des heures durant, oubliant très certainement que, contrairement à la plupart des jeunes de mon âge, j'avais acquis une faculté de compréhension qui allait bien au delà de celle d'un enfant "normal". - Ma femme est là. Tu ferais mieux de partir Arwenn. L'Elfe hocha vigoureusement la tête, remuant par la même occasion ses boucles blondes. Elle était jolie cette femme, avec son visage fin et délicat, son sourire discret, ses grands yeux bleus rieurs, ses membres graciles, ses mains fines et délicates, ses hanches étroites ... Je passais une langue discrète sur mes lèvres blêmes et observai son déhanché tandis qu'elle quittait la pièce. Je n'avais alors que 19 ans, ce qui est très jeune pour un Elfe. D'ailleurs, vous ne verrez que très rarement un Elfe de cet âge-là faire preuve d'une intelligence plus prononcée qu'un simple enfant de huit ans humain. Et il sera encore plus rare de les voir avec les idées qui me passaient par la tête lorsque je regardais une fille. En même temps, je crois qu'il est quasiment impossible de trouver un Elfe qui entend des voix lui indiquant les démarches à suivre pour séduire les femmes, qui lui envoient des rêves aussi sulfureux que sanglants, qui prennent plaisir à se jouer de lui ... J'avais une fois essayé d'en parler à mon père et à ma mère, à tête reposée. J'avais alors huit ans, et mes géniteurs me dévisagèrent comme si j'avais la peste Blanche, une variante de la noire d'après un livre sur les maladies des Vies Courtes. J'avais alors décidé de leur prouver que je n'étais pas fou. Pour cela, j'avais donné avec précision tout ce que ma mère pouvait faire, sexuellement parlant, avec ... d'autres hommes. Je l'avais alors vu blanchir, se décomposer avant d'arriver à un teint de cendres. Puis elle se leva, un regard incendiaire à mon encontre, et m'asséna une gifle mémorable : le claquement fut sec, la brûlure intense. - NE M'ADRESSE PLUS JAMAIS LA PAROLE Le ton était glacial. Mon père, qui apparemment était moins bête que je ne le pensais, s'était alors tourné vers ma mère et avait murmuré son prénom, inquiet. - Cet enfant n'est pas le mien, et il est habité par le Démon ! Regarde-le !!! Si mes parents ne me crurent pas plus sur la présence de ces voix, il fut certain que mon intervention anéantit tout espoir d'obtenir une ambiance familiale digne de ce nom : mon père ne faisait plus confiance à ma mère. Cette dernière me haïssait pour avoir trahi son secret. Et tous mes frères et soeurs me trouvaient bizarre.
J'en reviens donc à cet Elfe qui avait quitté la pièce, les voix me murmuraient doucement à l'oreille qu'elle devait aimer les lys rouges. Alors je sortis de chez moi, allai vers le fleuriste le plus proche et achetai un énorme bouquet de Lys rouges. Puis je me rendis chez elle et lui offris mes fleurs. Elle tomba immédiatement sous le charme, me fit entrer, me demanda comment je pouvais savoir que c'était là ses fleurs préférées - Parce que mon père m'en avait souvent parlé - un mensonge qui, dans ma bouche, sonnait vrai. Elle y crut, ne me posa pas d'autres questions. L'entrevue s'étira dans le temps, moi jouant avec ce qui faisait embraser son corps, l'observant lutter contre chaque vague de désir qui semblait la submerger, de plus en plus fort. Savourant mon triomphe lorsqu'elle répondit enfin à mes avances. Prenant bien plus de plaisir qu'elle, m'amusant avec ses conflits internes, ne faisant enfin qu'un avec elle comme avec les voix qui me harcelaient. Je revins quelques jours plus tard, toujours en cachette. Nous ne perdîmes ce coup-ci pas de temps, et notre petit "jeu" dura bien des années. Il s'avéra que cette Elfe avait l'étrange pouvoir de faire taire mes voix, d'apaiser les tourments que ma mère faisait naître en mon sein par sa haine. En fait, je crois même que je commençais à être amoureux de cette femme. Et, chose étrange lorsque la différence d'âge est si importante, elle aussi m'aimait. Il fallait dire aussi que nous nous connaissions probablement comme personne d'autre nous connaissait : moi je n'ignorais rien du calvaire que lui faisait vivre son mari. Et elle connaissait tout de ma situation familiale, de ces voix qui me harcelaient. Elle avait même bien pris le fait que c'était elles qui m'avaient poussé à aller à sa rencontre parce que " nous étions ensemble à présent".
Pourtant cette idylle dut prendre fin brutalement. Mon père nous surprit, elle et moi, alors que nous étions dans ma chambre. Il était rentré bien plus tôt que prévu et avait voulu me faire une surprise. Ce fut lui qui en eut une : sa meilleure amie, âgée d'au moins cent à cent vingt ans de plus que moi, et son jeune fils, ensemble dans un lit, tous deux nus comme des vers. Je crois que je n'avais jamais vu mon père dans une telle rage. Il failli tuer mon aimée, me battit jusqu'à ce que le sang coula enfin de mes plaies, jura, cracha, injuria, maudit et anéantit tout ce qui se trouvait dans ma chambre.
Le temps passa, mon père avait décidé que j'étais bel et bien l'engeance du Démon. Aussi il me battait régulièrement et me maintint enfermé dans ma chambre. Mais cette dernière chose était peine perdue : les voix m'apprirent de nombreuses choses dans mes rêves, comme par exemple crocheter une serrure, dérober un petit objet sans que cela fût remarqué, tricher avec des cartes, des cordes et des balles ... En clair : détourner l'attention pour mieux agir. Ce fut ainsi que chaque jour j'étais libre d'agir à ma guise, d'aller voir qui je voulais, de prendre contact avec les femmes qui me plaisaient, de passer du bon temps avec elle, de repartir, revenir, jouer avec ceux qui se moquaient de moi. Je devins d'ailleurs très bon à ce jeu-là. Si bien que mon père finit par s'adoucir, pensant que je m'étais assagi et que le Démon m'avait quitté. Peine perdue : j'étais devenu plus insensible qu'avant vis-à-vis de lui, lui faire de la peine ne m dérangeait plus en rien. Aussi je ne me gênais pas pour continuer à faire ce que je faisais, à vivre comme je le vivais. On commençait à me traiter de débaucher, de menteur, de démon. Finalement ce fut mon propre père qui, lassé de toutes mes frasques, m fit bannir de mon village ... C'était gentil à lui, non ?
Aujourd'hui, étrangement les voix se sont tues. Je me demande si ce n'était pas parce qu'elles souhaitaient simplement que je quittasse mon monde d'Elfe pour celui, beaucoup plus vaste, de Mythologia ... Si elles ne désiraient pas, tout bonnement, que je me lançasse à la conquête d'un autre territoire, où au coin d'une ruelle m'attendrait mon Destin ... |
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